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Pêche du brochet : en rivière, en lac et en canaux.

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En Suède avec Alain Pany.

 

 

 

ALAIN PANY, septembre 2017.

Nous étions en septembre et il était douze heures trente au moment où nous étions arrivés en Suède à 16°,63 de longitude et à 57°,78 de latitude. Sur l'ensemble de la région, la température extérieure était de dix-neuf degrés et celle de l'eau de seize degrés, pas de précipitation, la force du vent variant de 1 à 2 beauforts avec une direction nord. Le taux d'humidité était normal pour la période et la pression atmosphérique était stable. En résumé, nous pouvions dire que nous avions cette fois de très bonnes conditions pour réussir notre séjour.

Alors arrivèrent les premières questions :

Où étaient les postes ?

Où se tenaient les brochets ?

Quels leurres allaient fonctionner sur ces immenses surfaces ?

En principe, nous pouvions attraper du brochet partout. Alors, il avait été laissé à chacun le plaisir de concentrer ses efforts sur les secteurs qui lui semblaient les plus prometteurs en ciblant les îlots, les hauts fonds, les anses, les roselières ainsi que les endroits restreints où les brochetons étaient certainement rassemblés sans oublier les Hot-Spots où se tenaient les femelles les plus grosses...

A savoir : Pendant les périodes chaudes, les brochets se tiennent près des rivages et il n'est pas rare de les prendre en très grands nombres. La prospection par dérive en bordure des roseaux apporte son lot de satisfaction. Bien souvent les attaques se font à quelques mètres à l'écart de ceux-ci, les brochets viennent attaquer par le fond, les touches étant franches et très vigoureuses.

Le choix des leurres ne présente pas un problème, il est cependant préférable de privilégier les leurres à forte action et très remuants. La couleur du leurre est plus délicate, le changement d'une couleur peut venir en fonction de la période de la journée, de l'endroit, du profil de la rive et du vent. La couleur d'un jour victorieux est très souvent la seule qui ne fonctionne pas le lendemain ...  Il est conseillé de pêcher à l’instinct !

Il est de notoriété publique que les leurres « Zalt et Buster » sont les incontournables de la Suède. Pêcher en Suède sans ces deux leurres relève de la légèreté et de l'insouciance. A contrario, il est possible d'envisager toutes les combinaisons de leurres possibles et de veiller à la manipulation de ceux-ci. Il est également opportun lors d'une belle prise, de remplacer son leurre par un tout autre modèle et de continuer à peigner cette place.  Les résultats sont étonnants !

En automne et en année "normale", pour autant que l'on sache ce qu'est une année normale, les brochets se trouvent facilement.  Ils agissent selon leur instinct en cherchant le confort ..., donc à priori pas de problème pour les trouver sauf que les vents changent très vite ainsi que les postes.

Après avoir vécu un début de session où nous avions pêché en T-shirt à 19°, nous avions dû faire face à une baisse de température. Au point qu’au matin, nous nous étions levés avec moins un de température, un temps sec et ensoleillé avec un vent du nord qui avait renforcé cette impression de froid. Nous avions été stupéfaits de ce constat. Dans un premier moment, nous avions continué notre prospection sur les endroits familiers avec les leurres de la veille qui avaient donné satisfaction mais les résultats avaient été décevants ! Pas de réponse à tous les changements d'animations, de leurres souples ou durs, les brochets étaient restés indifférents. Après cette journée difficile, le vent du nord était resté fort et la température de l'eau avait diminué. Où étaient-ils et comment les faire réagir ? Le lendemain matin, j’avais décidé de prospecter un vieux Hot-Spot, sans conviction au moyen d’un Rapala Jointed de couleur verte et jaune. Alors que j’avais lancé proche de la rive aux pieds des roseaux dans une profondeur de deux mètres, j’avais ferré sur une touche à peine perceptible. Ceci avait donné un brochet largement métré bien planqué et au calme à 0.50 cm de la surface ! Ils étaient casernés là. Cela nous avait permis de comprendre que les gros brochets s’étaient réfugiés dans les zones de confort près des brochetons et avaient pris le pouvoir de la place.

A savoir : Lorsque les températures chutent, cela signifie en suède que l’hiver est proche. A ce moment, les eaux sont cristallines et il est difficile d’apercevoir un brochet. Tant que la température proche de la rive ne diminue pas, les brochets y restent. Après quoi, il se retire vers la pleine eau. A ce moment, la pêche devient plus difficile.

En conclusion, je dirais que cette année avait été très spéciale, avec un printemps très long et une période de frai perturbée et tardive. En automne, le coup de froid que nous avions connu avait pénalisé la pêche pendant de longues semaines. Il avait fallu attendre le mois de novembre pour revenir à un retour à la normalité. A ce moment, l’activité avait été bonne durant quatre semaines.

 

 

 

ALAIN PANY, décembre 2017.

Après un voyage super plaisant avec mon ami Pascal sur les autoroutes allemandes et danoises, nous étions passés en Suède via le ferry Helsingør-Helsingborg, ce qui était revenu à plus ou moins le même temps que de passer par le pont Öresund, l’avantage étant de pouvoir se dégourdir les jambes pendant les vingt minutes de la traversée. On avait tellement discuté de pêche qu’aucun coup de pompe n’avait freiné notre progression. Seuls les derniers kilomètres nous avaient semblé longs. : après chaque tournant sur les petites routes entre Vaxjö et Västervik, nous doublions les Volvo break grises qui roulaient à peine à la limite de 70km/h. Nous avions beau les dépasser mais d’autres Volvo break grises réapparaissaient comme par magie tous les deux ou trois kilomètres…

Cet automne, j’avais eu la chance de repartir pour une deuxième semaine dans l’archipel autour de Västervik. Le trip de mai n’avait pas été un grand cru. Pourtant j’étais reparti sans désir de revanche mais avant tout, avec une envie de calme, d’harmonie et de pêche sans trop de pression. Suite à un été indien jusqu’à la première semaine d’octobre, la température avait soudainement chuté les 5 et 6 octobre, soit l’avant-veille de notre départ. Le troisième compère sur place depuis plus de deux semaines nous avait texté : « eau passée de 17° à 13° en deux jours … les touches ont complètement stoppé… ». Pourtant, j’avais décidé de garder la même stratégie de pêche que celle de mai : insister sur les Hot Spots de la Old Bay en limitant au max la navigation. Depuis le 1er octobre, seulement quelques barques belges ainsi que suédoises du camp de Lysingbadet avaient tourné dans la Old Bay qui était très connue depuis 15 ans pour son caractère cyclique ON/OFF. Il allait falloir se creuser les méninges pour toucher du poisson !

Au niveau des infos, les bancs de blanchaille étaient en densité dans les baies, et avec eux ce que nous cherchions. Mais comme dans tout biotope super-riche, ça voulait dire aussi que les brochets avaient l’occasion de manger quand ils voulaient et qu’il allait falloir ruser pour les leurrer. J’avais aussi imaginé de laisser en action une canne au vif, cela étant permis en Suède, ce mode de pêche fonctionnant si bien ailleurs alors pourquoi pas en Suède mais les quelques tentatives baltiques n’avaient rien donné alors pourquoi encore essayer.

A notre arrivée, nous n’avions pas résisté à faire le premier coup du soir. Les première tapes courtes s’étaient données sur des shads de15 cm. Finalement, c’était sur un spinner da’bush que nous avions fait notre première prise.

Au souper, mon ami Pascal me fit remarquer que la phase lunaire n’était pas favorable et que nous allions vers la pleine lune… Paramètre que je n’ai jamais considéré, probablement à tort !

Jour 1 : Les critères de réussite n’étaient pas des meilleurs. Le niveau des eaux était à la baisse (-). La température de 8°à 10° était basse (-). Le ciel était nuageux (+) et le vent moyen (+) venait du nord (-). Les brochets étaient principalement intéressés par les petits éperlans et tapaient du bout du bec nos shads, jerks ou swimbaits. C’était avec les cuillers tournantes ou ondulantes que nous avions pris.

Jour 2 : L’eau avait encore baissé (-). Le ciel était toujours nuageux et le vent d’est était fort. Dans ces conditions, nous avions visité les grandes roselières à l’abri du vent mais rien n’y bougeait. Il avait fallu attendre midi pour prendre nos premiers poissons sur des shad de 15cm ainsi que sur des cuillers n°4 fortement plombées. La pêche était dure !

Jour 3 : L’eau avait continué de baisser et vent moyen N-E. Nous avons prospecté le fond de la Old Bay, côté Gamleby. Les brochets étaient dans les bords. Ce fut un festival de sifflets et de perches sur des leurres de petite taille. Le choix de la couleur n’avait pas semblé déterminant. : la couleur ne semble pas faire de différence.

Jour 4 : La météo était restée inchangée et l’eau avait continué à baisser. On avait insisté le long des roselières … et cela avait été la débâcle. Quelques poissons sur la journée, la Old Bay était impitoyable.

Jour 5 : Même météo mais l’eau avait continué de baisser. On avait perdu cinquante centimètres d’eau depuis samedi ! Heureusement, nous avions commencé la journée par de beaux poissons réalisés le long d’une roselière en moins d’une heure sur une distance de trois cents mètres. Hélas, cela n’avait été qu’un bref pic d’activité. Nous avions ensuite continué au moteur à longer les roselières ventées par un vent d’est soutenu. Hélas, nous étions trop rapides pour être vraiment efficaces. Toutefois, cela nous avait permis de réaliser quelques poissons durant le reste de la journée.

Jour 6 : La météo n’avait toujours pas changé mais l’eau avait enfin arrêté de baisser. Nous avions fait quelques poissons le matin, toujours sur des petits leurres nageant assez profondément. Alors que nous étions occupés à peigner une berge dépourvue de végétation, une attaque puissante sur un petit shad à palette de teinte chartreuse nous avait réveillé. C’était un vrai beau. Il avait emballé le frein en filant vers les quelques joncs restant sur le bord et finalement, il avait fini par s’y entortiller ! Heureusement, rien n’avait cassé et à force de manœuvres, nous avions fini par l’extraire. A une demi-heure de la fin de notre séjour, nous avions enfin ce que nous étions venus chercher, un brochet métré de 104 cm.

En conclusion : Nous savions que se cantonner à la Old Bay était un pari risqué. C’était pour nous un vrai challenge d’y faire des prises quand elle était en mode OFF. Nous avions trouvé certaines clés : petits leurres, triple en queue… mais dans l’ensemble notre prospection avait été un peu légère.

A la fin de notre session, nous étions loin d’être vaccinés du virus suédois et nous n’avions qu’une seule idée : y revenir au plus vite.

Herring and Pike, for our happiness.

ALAIN PANY, JANVIER 2017.

Les brochets de la Baltique Suédoise se nourrissent de harengs qui sont des poissons très gras, ce qui leur permet de grossir beaucoup plus vite qu'en lac ou rivière. Ceux-ci, pour atteindre la taille d’un mètre, mettront trois ans de moins que tout autre brochet européen ... en présentant un poids largement supérieur. Le hareng (Clupea harengus) est une espèce de poisson appartenant à la famille des Clupéidés. Il se déplace en grands bancs dans les eaux froides. Sa couleur bleue sur la face dorsale et blanche sur la face ventrale est une technique de camouflage pour les prédateurs évoluant au-dessus et en-dessous des bancs de harengs. Il est le plus petit de son espèce alors que certains peuvent dépasser 40 cm. Il est de loin l'espèce de poisson la plus représentée dans les eaux côtières suédoises.

Très recherché, en début d’été et en automne, il est pêché à la ligne dans les chenaux avec des systèmes munis de 5 à 10 hameçons brillants n°2 à 6 attachés à des petits bas de lignes latéraux. On peut également attacher de petits fragments scintillants aux hameçons en guise d’appâts. La nuit, le hareng remonte à la surface afin de se nourrir de plancton mais il peut également rester dans les profondeurs. Si le pêcheur n'obtient pas de touches en surface, il laisse couler progressivement le système vers le fond. Tôt ou tard, le scion commencera à réagir.

 

Les gros brochets de Västervik avec Alain Pany.

 


 

L’archipel de Västervik est situé dans la partie sud-est de la Suède à trois heures de route de Stockholm. Elle est composée de plus de 4000 îles et îlots. Ses eaux sont en général d’une grande clarté et poissonneuse. C’est le royaume des grands brochets d’eau saumâtre et aussi des truites de mer. La Baltique étant très peu salée, les poissons d’eau douce y vivent très bien et cohabitent avec des espèces marines dont le hareng qui assure au brochet un taux de grossissement rapide.

Les gros brochets sont traqués suivant la saison aux leurres durs, aux leurres souples, aux leurres métalliques et aussi aux streamers mais cette fois à la mouche. 

Au printemps, les brochets sont recherchés dans les baies peu profondes jusqu’à la mi-juin. Puis, il faut attendre la mi-septembre pour reprendre sa pêche jusqu’à la fin octobre. Entre ces deux saisons, il est possible de trouver son bonheur en pêchant la perche à vue autour des structures rocheuses ainsi que dans les baies.

A certaines périodes de l’année, la pêche du brochet devient extraordinaire et il n’est pas rare qu’un pêcheur réussisse une dizaine de prises dans la journée. Sachant que l’action se pratique la plupart du temps dans des eaux peu profondes et cristallines, ce sont des moments fantastiques et uniques à vivre pour un pêcheur de brochet.

Après de nombreuses années de pêche, je propose aux pêcheurs belges et français de les faire pêcher en toute sécurité au milieu de ce dédale de roselières, de baies, de hauts fonds, d’îles, etc…

Afin de garder un esprit de convivial, ma formule se limite à des groupes de deux à quatre pêcheurs, un multiple de deux étant très pratique pour l’organisation du séjour : voyage, location du chalet, location de bateaux et guidage de ma part.

Si cela vous intéresse, vous pouvez me contacter via mon Facebook ou la passion du brochet.