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Pêche du brochet : en rivière, en lac et en canaux.

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A la recherche de métrés, automne 2018.

Durant cette saison, j’avais rapidement choisi de faire pêcher ma partenaire le long des canaux et polders septentrionaux de la Hollande afin de lui donner le maximum de chances de prendre du métré.

Première sortie.

Fin septembre alors que les conditions climatiques avaient été positives, il avait été difficile de trouver du 90+ et nous avions dû nous contenter de plus petits. Lors de cette journée, nous avions été rejoints par un pêcheur limbourgeois également passionné par ce mode de pêche depuis plus de quarante ans. Déçu et inquiet, il nous avait confié que la faune piscicole des canaux et des polders était en net recul depuis dix ans et qu’elle pouvait être considérée comme sinistrée. D’après lui, la cause était due essentiellement au réchauffement climatique qui ne permettait plus aux brochetons de survivre. De ce fait, le brochet était occupé à disparaître. A cela, il avait ajouté qu’il y avait une très forte pression de pêche ainsi qu’un manque de respect des saisons.

La pêche dans les polders est une pêche d’automne et elle devrait se limiter à cette saison !  

Deuxième sortie.

Début octobre, les conditions climatiques avaient été automnales : vents faibles à modérés d’ouest, lune décroissante et température de l’eau 15°.

Jour 1 : Nous étions proches d’Alkmaar afin de pêcher un canal bordé de magnifiques roselières. Toutefois, nous l’avions remonté rapidement en bateau afin de prospecter à pied des polders impossibles à atteindre autrement. J’avais laissé ma partenaire attaquer le premier poste, une croisée de polders. Celui-ci occupé, l’attaque avait été immédiate et avait conduit à la prise d’un 90+. L’ayant observé, il m’avait semblé que celui-ci n’était pas seul. Le temps d’une photo, je l’avais encouragée à reprendre là où elle avait commencé. De suite, elle avait enchaîné par la prise d’un second brochet métré qui avait agi comme si rien ne s’était passé auparavant. Pour avoir déjà vécu pareille aventure, il avait été observé une nouvelle fois une paire de brochets baroudeurs vivant et chassant ensemble, ceci même dans les polders.

Dans ce cas, il n’est pas rare de prendre les deux.

Jour 2 : En raison de la chaleur (22°), il avait été décidé de recommencer à la pointe du jour un canal semblable à l’est d’Amsterdam. C’était dans le brouillard que j’avais laissé ma partenaire débuter par un poste similaire à celui de la veille. Même leurre, même approche et même résultat. Cette fois, c’était un brochet métré de poste vivant seul sur ce lieu.

Jour 3 : Nous avions terminé par une journée en bateau le long de la Mass. Toutes les conditions étaient réunies pour espérer la prise de ce que nous recherchions. En début de matinée, à la dissipation du brouillard, nous avions réalisé la prise d’un 90+. Ensuite, l’ensoleillement avait stoppé l’activité du brochet. Nous avions terminé là notre session sur un score de 38 prises pour deux métrés.

Très souvent, à l’apparition du soleil, l’activité du brochet s’arrête à la dissipation du brouillard.

Durant cette session, nous avions été les chercher là où ils étaient en évitant les lacs et les canaux appauvris par la surpêche. Cela nous avait réussi en pêchant au lever du jour.

Troisième sortie.

Nous avions pris la direction d’Utrecht afin d’y pêcher les polders durant deux journées.

Jour 1 : Les très mauvaises conditions climatiques, absence de vent et plein soleil avaient conduit à un capot. C’était au soir que nous avions remarqué une très légère activité. Ce qui nous avait laissé de l’espoir pour le lendemain.

Jour 2 : Pour ce deuxième jour, notre objectif avait été de visiter quatre très bons spots que nous connaissions par le passé. Il avait fallu attendre le deuxième pour avoir la première attaque donnant en entrée un brochet métré (100 cm).

Sur le troisième poste caractérisé par sa profondeur, l’ensoleillement avait été à son maximum. Motivée par sa première prise ainsi que ses résultats, j’avais conseillé à ma partenaire de pêcher en profondeur. Au premier lancer, l’attaque avait été immédiate, 100+. Là, nous avions compris que nous étions dans un jour à gros et que nous pouvions espérer plus mais encore fallait-il avoir de la réussite.

Dernier high spot, il était un peu plus de quatorze heures au moment où nous l’avions abordé. Celui-ci, sous un saule bordé de nénuphars était le plus beau des quatre et apparemment non pêché. Les deux premiers lancers n’avaient rien donné. Au troisième lancer très souvent le bon, une attaque très franche s’était donnée sur son swimbait. Il s’en était suivi un combat violent qui heureusement s’était terminé rapidement dans l’épuisette. Il s’agissait d’un gros brochet à la tête impressionnante pour les polders ! Nous avions terminé là sur un score de neuf prises pour trois métrés.

Le Seven en pareille situation est imbattable !

Quatrième sortie.

Pour cette session de trois jours, à travers la Hollande-Septentrionale, nous avions été gâtés par la douceur climatique, température : 18°, soleil et vent léger d’ouest mais conditions peu favorables à la pêche du brochet. C’était le long des canaux que nous avions décidé de pêcher car nous étions certains que c’était dans ces eaux que nous avions le plus de chance de remplir notre objectif et de terminer positivement ce premier mois automnal.

Jour 1 : Nos premiers lancers avaient été fructueux au point qu’en milieu de matinée, nous avions quatre 75+ avec autant de décrochés. Ensuite, la très forte luminosité avait gêné notre progression et nous avions dû nous contenter de quelques brochetons. Il avait été difficile d’approcher l’eau sans déranger le poisson. Alors que nous avions pensé rester sur ce score, l’activité avait repris en début de soirée. En moins d’une heure, nous avions connu un véritable feu d’artifice d’attaques rapportant six 75+ dont 95 cm.

Jour 2 : L’activité s’était donnée jusqu’en début d’après-midi. Après quoi, celle-ci s’était arrêtée, l’absence de vent et l’ensoleillement en étant la cause.

Jour 3 : Nous avions eu difficile en matinée. En milieu de journée, nous avions eu un regain d’activité qui nous avait permis de réaliser huit prises inférieures à 83 cm. A l’exception d’un secteur, les autres nous avaient paru particulièrement pauvres. Cela nous avait fait penser à l’impact des cormorans observés en début d’année !

A la fin de ces trois jours de pêche, nous étions certains que la saison automnale du brochet était lancée et qu’à ce moment, l’essentiel était d’avoir de bonnes conditions pour réussir. Ce que nous n’avions pas eu.

Cinquième sortie.

Pour cette session de huit jours en hollande méridionale, les conditions climatiques avaient été favorables.

Température jour inférieure à 10°, luminosité : nuage soleil, vents oscillants d’ouest à est accompagnés de pluies fines.

Jour 1 : Pour cette première matinée, les conditions climatiques avaient été optimales. Le succès avait été au rendez-vous et nous avait permis en matinée de porter au compteur un premier métré ainsi que six autres prises. En début d’après-midi, les vents changèrent de direction et passèrent à l’est. Refroidissant l’atmosphère, l’activité s’était également ralentie et nous avions terminé en soirée par la prise d’un 90+.

Jour 2 : Heureusement que nous avions débuté au lever du jour et réussi quelques prises car par la suite, l’arrivée des vents d’est avaient de nouveau refroidi l’air. C’était avec beaucoup de peine et de recherche que nous avions terminé sur un score de neuf prises médiocres.

Jour 3 : Cette fois, nous avions eu droit à un temps gris et à des polders balayés par des vents forts d’ouest (40 km/h). Avec eux, les brochets devinrent attaquants. En fin de journée, nous avions réalisé quatorze prises dont un métré. Nous n’avions rien changé à notre façon de pêcher ni au choix de nos leurres mais nous avions tiré parti de ce précieux allié qu’étaient les vagues.

Jour 4 : Pour cette journée à caractère hivernal, température jour de 3°, nous avions décidé de visiter un petit canal riche en gros brochets difficiles à tromper en raison de la limpidité des eaux. Afin d’espérer réussir, nous avions arpenté ses bordures encombrées de saules au moyen de leurres de type swimbait. A la fin de cette journée fatigante, nous avions réalisé douze prises inférieures à 75 cm. L’activité s’était donnée en début de matinée ainsi qu’en fin d’après-midi. Nous n’avions eu aucune attaque de gros brochets.

Jour 5 : De retour dans les polders, nous n’avions pas trouvé l’activité attendue sur des postes que nous connaissions. Alors que les conditions étaient favorables, il nous avait fallu redoubler d’efforts et d’endroits pour réussir.

Jour 6 : Cette journée encore plus difficile avait pris rapidement un caractère de prospection. Les rares attaques que nous avions eues sur des postes libérés par le faucardage nous avaient permis de prendre. A ce moment, la pêche avait été à son plus bas niveau et nous étions incapables d’en donner les raisons sauf une absence de brochet.

Jour 7 : Malgré les excellentes conditions de pêche : nuage soleil ; température maximale de 8° et vent fort d’ouest, le brochet était resté inactif durant toute la matinée. Il nous avait fallu attendre le milieu de l’après-midi pour qu’il bouge jusqu’à la tombée de la nuit. Nous avions terminé sur un score de quatorze prises inférieures à 90 cm. Notre conclusion avait été qu’il suffisait qu’il donne.

Jour 8 : Cette fois la nuit avait été froide et nous avions connu une légère gelée matinale. Nous étions au lever du jour le long des polders pour finir notre session. Rapidement, nous avions compris que le gel avait boosté l’appétit de celui que nous recherchions. Alors que j’avais terminé de remettre à l’eau un 85+, c’était ma partenaire qui avait réclamé mon aide afin de puiser son dernier brochet métré de la session que nous avions terminé là sur un score de 75 prises inférieures à 103 cm.

Pour réussir cette session, nous avions dû tracer nos parcours à travers les deux provinces septentrionales (100 km) en menant une pêche active et en pêchant de l’aurore au crépuscule. Beaucoup de polders étaient pauvres, les causes étant multiples. Pêche professionnelle : Nous n’avions rien vu. Cormorans : Des brochets portaient de profondes entailles récentes. Gens de l’est : Ne connaissant pas notre nationalité, beaucoup de Hollandais nous demandèrent de ne pas tuer ! Il était certain que tout ceci expliquait ce que nous avions vécu !

Sixième sortie.

Nous avions décidé de remonter vers le nord pour deux jours de pêche. Les conditions climatiques avaient été exceptionnelles pour la pêche : temps gris, vents forts d’ouest accompagnés de pluies fines. Alors que nous étions nombreux au bord de l’eau, la pêche avait été positive à la condition de mener une pêche itinérante rapide et précise au moyen de leurres hybrides. L’activité s’était essentiellement donnée en début de matinée ainsi qu’en milieu d’après-midi. Nous avions terminé sur un score de trente-deux prises inférieures à 102 cm et terminé là notre saison automnale dans la bonne ambiance menée par les pêcheurs hollandais qui toutefois ne cachèrent pas leur inquiétude concernant les pêcheurs slovaques et roumains de plus en plus présents.

Automne 2018.

Total des prises (65+) en 21 jours de pêche : 200 : vingt et un 95+ dont 9 métrés.

Anne et Alex : pêcheurs indépendants.