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Pêche du brochet : en rivière, en lac et en canaux.

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Pays-Bas 2008.

Un brochet

Durant cette année, nous avions pêché dans le nord-ouest de la Hollande, région de Waarland.

En hiver, les modes de pêche avaient été la traîne dans les canaux et le manié dans les polders. Sur l’ensemble de la saison, les résultats avaient été positifs, cela donnant septante-deux brochets dont deux métrés : 115 cm et 121 cm. De cette période, nous avions retenu que la pêche hivernale du brochet était intéressante à condition de respecter certains critères :

  • Profiter des changements climatiques qui vont les bousculer, les obliger à bouger et à devenir mordeurs : vents forts, pluie ou dégel.
  • Insister en changeant de leurre sur les postes à forte concentration de blanc.
  • Pêcher lentement et discrètement.
  • Eviter les périodes de météo clémente.
  • Ne pas insister où les sandres sont en activité.

En automne, le brochet s’était montré très actif. En bateau, les leurres articulés dans les teintes P et FT avaient été les meilleurs dans tous les modes de pêche. Le long des polders, le manié l’avait nettement emporté. Notre score avait été de cent trente-deux prises dont deux métrés : 103 cm et 116 cm en onze jours de pêche. Il était à noter que cette période avait rapidement pris un caractère sportif. Très souvent, c’était au milieu d’embarcations hollandaises que nous avions dû réaliser nos scores…

Un brochet

Pays-Bas 2009.

Durant cette année, nous avions pêché dans le nord-ouest de la Hollande, région de Medemblik.

En hiver, début janvier, nous avions commencé par les canaux. Malgré les conditions hivernales, nous avions trouvé des brochets hyperactifs. Par la suite, le froid avait gagné l’Europe pour six semaines. A la fin février, nous avions terminé par une session de cinq jours. A ce moment, le brochet était très sensible aux conditions climatiques. Devenu léthargique, il ne chassait plus qu’en début et fin de journée. Notre score hivernal avait été de septante-deux prises dont trois 90+.

Un brochet

En automne, le brochet avait été très discret jusqu’au début du mois de novembre, nous obligeant à pêcher de longues heures pour faire peu. Il avait fallu attendre les pluies et le froid automnal pour retrouver des brochets agressifs. Les journées consacrées à la pêche en bateau avaient été difficiles. C’était en mode lancer ramener au leurre souple que nous avions réussi nos prises. Pour le reste, c’était au manié à travers les polders que nous l’avions pêché. Sur tous les embranchements, il y avait du brochet en poste. Notre score avait été de quatre-vingt-deux brochets dont un métré. Bien que très présent, le brochet était devenu méfiant.

Pays-Bas 2010.

Durant cette année, nous avions pêché dans le nord-ouest de la Hollande, région d’Enkhuizen.

En hiver, durant le mois de janvier, les conditions climatiques avaient été particulièrement dures. Elles nous avaient obligés de pratiquer une pêche itinérante à la recherche de morceaux de polders non gelés. Nous avions essentiellement pêché au manié. Ce mode de pêche redoutable nous avait permis de faire trois 90+. Février avait été froid et nous avait restreint à faire la fermeture à travers des polders partiellement dégelés. Nous avions terminé sur une très bonne impression en réalisant cinq 90+ en moins de deux heures.

Un brochet

En automne, à partir de la mi-octobre, la pêche avait été bonne à la condition de trouver le poisson fourrage. La pression de la pêche en bateau étant très forte, il était difficile de réaliser plus de dix poissons par sortie. Dans les polders, cela avait été positif. Pour réussir, il avait fallu redoubler de discrétion en restant largement en retrait des berges. Les suivis et les attaques n’avaient pas manqué mais les conduire à leur terme avait été souvent difficile. Nous avions réalisé septante-six prises dont trois 90+.

En fin d’année, nous avions pris connaissance qu’une de nos photos avait été nominée lors du concours : « Visphoto van het jaar » aux Pays-Bas. Celui-ci était patronné par la marque « Shimano ». Il avait regroupé onze catégories dont celle des « Dames » dans laquelle Anne avait concouru avec son plus gros brochet pris en 2008. Elle s’était classée dans le top cinq avec les félicitations de Totalfishing pour qui elle méritait d’être la lauréate !

Un brochet

Pays-Bas 2011.

Durant cette année, nous avions pêché dans le nord-ouest de la Hollande, région de Wervershoof.

En hiver, nous avions dû nous contenter de quelques jours de pêche. C’était très souvent dans des pluies glaciales que nous avions dû évoluer. Les résultats au mort manié avaient été décevants par rapport à la pêche au leurre souple. Trente-huit brochets avaient été pris.

En automne, pris par les aléas de la vie, il nous avait été impossible de nous rendre régulièrement au bord des lacs ou canaux. Pourtant en ce milieu d’automne, nous n’avions pas résisté à nous y rendre durant quatre jours. Cela était peu mais suffisant pour réussir. Afin de mettre toutes les chances de notre côté, nous avions décidé de privilégier la pêche itinérante le long des polders et canaux hollandais. A notre arrivée, nous avions été frappés par la douceur climatique et l’absence totale de vent. Les eaux étaient très claires, statiques et recouvertes partiellement de lentilles d’eau. Dans ces conditions, il avait été nécessaire pour réussir de pratiquer une pêche discrète au manié retombant. C’était ainsi que nous avions réalisé nos quarante-quatre prises. Le négatif pendant cette session avait été l’affluence de pêcheurs allemands, belges, polonais, français et luxembourgeois. Chose regrettable, beaucoup d’entre eux pêchaient au vif...

Un brochet

Pays-Bas 2012.

Durant cette année, nous avions pêché dans le nord-ouest de la Hollande.

En bateau, les résultats avaient été décevants. Nous avions écho sondé très peu de poissons. Les prises étaient maigres. Dans les polders, la pêche au leurre ou au manié avait été également difficile, les attaques étant timides. Nous avions réalisé quarante-huit prises dont un métré. Visiblement, la richesse piscicole de ces régions était en recul.

Pays-Bas 2013.

Durant cette année, nous avions pêché dans le nord-ouest de la Hollande, région de Leegwater.

En hiver, début janvier, les conditions climatiques assez exceptionnelles nous avaient permis de pêcher toujours dans la même région. Les jours consacrés à la pêche en bateau avaient été mauvais. Dans les polders, les résultats avaient été meilleurs mais les tailles étaient souvent inférieures à soixante centimètres à l’exception d’un nonante plus et d’un métré. Quarante-trois prises avaient été réalisées. Par la suite, le froid avait arrêté la pêche durant tout l’hiver.

Un brochet

A l’ouverture, nous avions poursuivi par une pêche à pied au leurre. Les brochets étaient absents ou peu mordeurs sur beaucoup d’endroits. Il nous avait fallu pêcher avec insistance pour réaliser onze prises en deux jours dont trois 90+ et un métré. Les attaques avaient été franches. Bien que très combattifs, ces brochets étaient d’une maigreur assez étonnante.

En automne, nous avions repris par une pêche en bateau. Alors que les conditions n’étaient pas positives, en pratiquant une pêche à la traîne, nous avions réalisé en quatre jours trente-sept prises généralement supérieures à septante centimètres. L’une de ces prises avait dépassé les cent vingt centimètres. Ce que nous avions jugé exceptionnel pour la région.

Un brochet

Puis, nous avions poursuivi sur les mêmes canaux en pratiquant une pêche au lancer ramener ainsi qu’à la traîne. Quarante-deux brochets avaient été pris mais les tailles étaient restées inférieures à septante centimètres à l’exception d’un 90+.

Pendant l’automne, nous avions galéré jusqu’au jour où nous avions pris connaissance lors d’un contrôle que la région avait connu de sérieux problèmes de braconnage. Comme nous l’avions connu en Irlande, il nous avait été expliqué en français que les travailleurs saisonniers polonais étaient devenus résidents. Depuis, une très forte diminution du poisson avait également été observée. Durant cet automne, nous avions réalisé trente et une prises inférieures à septante centimètres à l’exception de trois 90+ et d’un très gros sandre.

Un brochet

Fin de cette année, nous avions été plébiscités sur le site Metersnoeken pour la prise de l’un de ses gros brochets pris en 2013. Surnommée la « Môme » par certains briscards hollandais, elle s’était classée dans le top 3. Pour la deuxième fois, elle figurait auprès des meilleurs !

Un brochet

www.metersnoeken.nl

Pays-Bas 2014.

Durant cette année, nous avions pêché dans le nord-ouest de la Hollande, région d’Alkmaar ainsi que dans la Hollande-Méridionale, région de Rotterdam.

En hiver, nous avions pu reprendre nos sorties hivernales sur les attenants du canal du nord. Notre objectif avait été de revisiter les spots que nous savions bons afin d’estimer leur richesse en brochet. Nos sorties s’étaient régulièrement soldées par la prise de petits brochets que nous n’avions pas l’habitude de prendre auparavant. Nous avions mis un terme à nos prospections le jour où nous avions découvert d’importantes implantations de nasses mises en place par les professionnels hollandais. Nous en connaissions les conséquences, un appauvrissement général de la faune piscicole…

Un brochet

A l'ouverture, nous étions très sceptiques sur l’avenir de la pêche sportive dans le nord-ouest hollandais. Pour l’ouverture, nous avions décidé de descendre vers le sud afin de visiter en trois jours un premier lac et ses attenants. Alors que nous avions pensé être en surnombre, cela n’avait pas été le cas au point que nous étions restés seuls. Sur le lac, la limpidité des eaux avait gêné notre pêche. Néanmoins, au moyen de gros leurres souples, trois très beaux poissons pélagiques avaient été pris. Sur les canaux attenants, nous avions réalisé quelques brochets modestes mais également un brochet largement métré. Ce qui nous avait donné en fin de séjour dix-neuf prises dont trois métrés et une ouverture réussie.

Durant l’été, nous avions revisité certains canaux du nord-ouest. Les résultats avaient été négatifs. Par la suite, nous avions poursuivi notre prospection en Hollande du sud. A ce moment, notre but était de visiter de nouveaux plans d’eau en faisant le plus possible de brochets sans tenir compte de la taille. Sur les zones pêchées, nous avions trouvé une végétation dense tant en surface qu’en profondeur ainsi qu’une très forte densité de poissons blancs. Nos résultats étaient bons mais nos prises étaient inférieures à septante-cinq centimètres. Pourtant, nous étions certains qu’il y avait du gros brochet.

L’arrivée de l’automne avait littéralement boosté l’activité du brochet ainsi que les prises métrées. Nous concernant, cela faisait très longtemps que nous étions en attente d’une belle prise. Etant donné que celles-ci s'étaient faites sur des zones à forte navigation, nous nous étions rendus sur l’une d’elle. Les conditions climatiques étaient exceptionnelles pour la plaisance mais moins pour la pêche. Nous étions en plein été indien, vent du sud de force 3 et soleil. Rapidement, nous avions trouvé des zones riches en végétation bordant des tombants d’une profondeur de plus ou moins six mètres. C’était en suivant ces cassures que nous avions développé notre pêche au moyen de gros leurres souples. Il avait fallu attendre peu de temps pour déclencher les attaques de très gros brochets dont un impressionnant métré…Nous avions terminé nos sessions automnales sur un score de cent treize prises.

Un brochet

Pays-Bas 2015.

En hiver, il avait été des plus froids. Les vents forts et les gelées nous avaient obligés de rester au chaud. Finalement, c’était aux premiers réchauffements à la mi-février que nous avions repris nos traques à travers la Hollande septentrionale. A notre arrivée, nous avions trouvé des polders et canaux parfaitement entretenus : faucardage des roseraies, élagage des saules et entretien des berges… Quant au poisson, il était absent sur beaucoup de postes. A l’exception de la prise d’un métré, nos sorties en bateau avaient été mauvaises.

Finalement, c’était en pêchant le long des polders que nous avions le mieux réussi. Trente-neuf brochets avaient été pris dont deux métrés. Durant nos sorties, nous avions observé de nombreux pêcheurs hollandais pratiquer les techniques du mort posé et dérivant. A en juger les prises, nous en avions déduit que celles-ci rapportaient peu mais très souvent de gros brochets. Quant à nos modes de pêche c-à-d le manié au leurre souple, au leurre dur ou au streamer, ils nous avaient assuré beaucoup de plaisir avec parfois de belles prises.

A l'ouverture, nous avions repris dans cette région afin de prospecter de nouveaux canaux ainsi que deux rivières que nous étions impatients de découvrir en bateau. Quarante-neuf 70+ avaient été pris en six jours de pêche. Notre impression avait été positive malgré une pêche professionnelle bien en place. La majorité de nos prises avaient été faites au swimbait. Encore une fois durant cette période, la pêche avait été bonne sur les grands plans d’eau fortement oxygénés par la navigation.

En automne, nous avions connu un début d’automne chaud. L’activité du brochet avait été juste suffisante pour réussir en début de matinée. A la fin octobre, nous avions abandonné les grands plans d’eau surpêchés afin de pratiquer une pêche à pied le long des canaux et polders. Dès nos premiers coups de canne, nous avions trouvé des brochets très actifs, donnant à la fin de chaque journée de nombreuses prises dont parfois des métrés. Nous avions terminé cet automne sur un score de 185 prises dont quatorze 90+.

Cette année avait été pour nous une très grande année où nous avions réalisé 288 prises (70+) et ceci en conduisant au mieux notre passion afin de continuer à gagner une grande popularité par où nous passions.

Anne et son troisième 120+ pris aux Pays-Bas.

Pays-Bas 2016.

C’était dans la grisaille que nous avions débuté cette nouvelle année par une session de cinq jours en visitant canaux et polders de la région de Rotterdam. Les conditions de pêche étaient positives. Le principal allié avait été les vents forts d’ouest. Nous avions essentiellement pêché au manié et très bien réussi. A la fin de cette première sortie, soixante-quatre prises avaient été portées à notre compteur dont cinq 95+. La condition de réussite avait été de les trouver. Nous avions également remarqué que les vents d’est avaient eu pour effet de rendre le brochet boudeur !

Début février, nous avions connu un temps doux avec une hausse des températures. Les vents d’ouest accompagnés de légères bruines avaient réveillé la nature. C’était ainsi que nous avions observé avec presque deux mois d’avance le fleurissement des cerisiers ainsi que l’apparition des premières jonquilles. Cette douceur avait réveillé le brochet. Arrivés sur place pour une session de cinq jours, nous y avions trouvé des brochets très actifs. Ce qui nous avait permis de réaliser cinquante-quatre prises dont cinq 95+. Par la suite, la chute des températures et de la pression atmosphérique ainsi que les vents forts avaient conduit l’activité à son plus bas niveau.

Fin mai, nous avions fait l’ouverture en hollande septentrionale. A notre arrivée, nous avions été étonnés car nous étions les seuls. Très rapidement, les brochets avaient répondu. Le premier temps fort, nous l’avions connu en début d’après-midi où suite à une violente attaque, nous avions mis au sec le big one de la zone…Toutefois, cela ne s’était pas arrêté là. Nous avions terminé à la tombée de la nuit par la visite d’un bon spot à brochet. L’attaque avait été immédiate. Le combat avait été de nouveau très dur mais il s’était terminé en faveur de ce King que nous avions eu le plaisir d’apercevoir. Il s’agissait encore une fois d’un très gros brochet qui avait réussi à se dégager en ouvrant un puissant triple 2/0. En changeant régulièrement de rivières ou de fleuves, nous avions terminé cette session de quatre jours sur un score de quarante-huit prises dont neuf 85+ et 125 cm.

Durant l’été, nous avions pêché six jours et réalisé vingt-deux 70+ sur un total de cinquante-deux prises. C’était à la mi-août que nous avions sauvé notre saison. Arrivés tardivement sur notre lieu de pêche, nous avions débuté en milieu de matinée par une pêche au lancer ramener. Celle-ci était restée sans succès. Le vent devenant gênant, nous avions enchaîné par une pêche active à la traîne au moyen de leurre dur. Il était treize heures. Les conditions étaient top à l’exception du fait que nous étions en été : lune noire, vent fort d’ouest, nuages et soleil. Alors que nous étions occupés à longer un cassant herbeux, une puissante attaque s’était donnée. Directement, nous avions compris de quoi il s’agissait. Au bout d’un long et stressant combat, nous l’avions finalement gagné…Il s’agissait d’un 120+ (123 cm). Durant cet été, la pêche en bateau avait été difficile.

Début d’automne, l’été avait joué les prolongations. Jusqu’à la fin octobre, nos sessions avaient été marquées par des conditions peu favorables. Le manque de précipitation, la limpidité des eaux ainsi que la direction changeante des vents du nord avaient été des facteurs négatifs à la réussite. Nous avions réalisé essentiellement des petites prises à l’exception d’un métré (106 cm). Début novembre, la pêche professionnelle avait repris et nous avions rapidement opté pour une pêche itinérante à pied le long des fleuves et canaux. Ces endroits étaient encore partiellement bloqués par les lentilles. Pour réussir, il avait été nécessaire de booster le brochet au moyen de gros leurres souples. Nous avions été étonnés par le manque d’activité des 80+. En fin de saison, nous avions terminé sur un score cent soixante-neuf prises pour seulement neuf 80+.

Pays-Bas 2017.

En hiver, les conditions climatiques avaient été positives pour la pêche du brochet dans les polders. Cela nous avait permis de réaliser de beaux scores jusqu’à l’arrivée des fortes gelées. Après un mois de gel, nous avions connu à la mi-février des conditions printanières assez exceptionnelles. La pêche l’avait été également. A ce moment, nous avions trouvé des brochets très attaquants à la condition de les provoquer au leurre. La plus belle journée, nous l’avions connue à la fin février où sur un même parcours, nous avions réalisé trois métrés.

Durant cet hiver, le brochet avait été actif tant dans les polders que dans les canaux. Ce qui nous avait permis d’atteindre facilement notre objectif et de réaliser dix 95+ dont cinq métrés en dix jours de pêche.

C’était à la fin mars que nous avions décidé de faire notre première sortie printanière aux Pays-Bas. A notre grande surprise, plusieurs gros sandres avaient été rapidement faits alors que nous n’étions pas là pour ça. En ce qui concerne les brochets, ceux-ci avaient frayé et étaient dans de bonnes conditions.

Fin mai à une heure du matin, nous avions pris la route des Pays-Bas pour faire l’ouverture. A cinq heures, nous avions embarqué. Les eaux étaient limpides et notre sondeur nous avait renseigné des eaux de surface à 24° ainsi que la présence de poissons fourrages cantonnés à une profondeur de plus deux mètres cinquante. Il nous avait fallu plus de deux heures pour réaliser la première prise. Ceci nous avait permis de comprendre que la teinte du moment était le naturel et que le manque d’attaque provenait certainement de notre mode de pêche. C’était pourquoi nous l’avions abandonné pour une pêche au lancer ramener au leurre souple. Dès les premiers lancers, nous avions ramené gentiment au bateau un énorme brochet. Chose incroyable, ce dernier n’avait pas suivi le leurre mais l’avait accompagné en nageant à son côté. Après nous avoir regardés, il s’était laissé redescendre en nous laissant pantois ! A partir de là, les prises s’étaient enchaînées jusqu’en début d’après-midi. A ce moment, nous avions décidé de mettre un terme à cette journée d’ouverture en raison de la chaleur supérieure à trente degrés et aussi de la très forte navigation de plaisance qui avait eu pour conséquence de piquer fortement les eaux. Notre score avait été de onze prises dont un 95+.

Durant l’été afin d’écouter et observer la vie aquatique dès l’aurore, c’était dans la nuit que nous avions à chaque fois embarqué. Cela avait été payant puisque c’était ainsi que nous avions pu repérer l’activité d’un très gros brochet. Ce jour-là, nous avions attendu la tombée de la nuit avant de tenter notre chance en pratiquant une approche en traîne lente. C’était à ce moment que ma partenaire avait répondu à une petite attaque qui avait cloué littéralement son leurre sur le fond. Au début, nous avions pensé qu’il s’agissait d’un métré mais rapidement, nous avions compris que c’était lui…Hissé à bord et déposé sur le tapis de réception, nous avions été étonnés par la longueur de ce poisson mais aussi par le fait qu’il avait littéralement avalé un leurre de plus de trente centimètres ! Dépassant largement l’échelle métrique de notre tapis (120 cm), nous l’avions finalement estimé à 130 cm.

Pour les autres sorties, il nous avait fallu pêcher avec beaucoup de patience les jours où les conditions pour la pêche du grand brochet avaient été réunies : nouvelle lune, temps pluvieux et marée descendante. Cela nous avait permis de réalise quatre 100+.

Durant l’automne, les eaux que nous avions l’habitude de prospecter en bateau avaient été de nouveau appauvries par la pêche professionnelle qui, cette année, avait repris très tôt. C’était pourquoi, nous avions décidé de l’oublier pour pratiquer une pêche itinérante le long des canaux et polders.

A chaque sortie, les résultats avaient été positifs. La condition de réussite avait été de mener une pêche rapide au leurre en parcourant un maximum de postes par sortie et ceci afin de trouver des poissons actifs. A la mi-décembre, nous avions terminé par une courte session qui nous avait rapporté trois métrés. Ce qui nous avait donné un score final de 181 prises dont quatre métrés.

Toutefois, nous avions terminé sur une note d’inquiétude car sur tous nos lieux de pêche (marinas, canaux et polders), nous avions observé de nombreux cormorans en action !

Pays-Bas 2018.

Durant l’hiver, nos sessions le long des polders et canaux avaient été le reflet de la pêche hivernale du brochet c-à-d de bons moments suivis de périodes d’inactivité. Le froid avait gelé très souvent les eaux de surface. Ce qui avait eu pour conséquence de booster les cormorans vers les grands plans d’eau. Le brochet plus serein était redevenu attaquant lors des moments de dégel. Regroupés aux points les plus profonds des canaux, nous avions pratiqué une pêche lente en profondeur au moyen de shad, la teinte dominante étant le gris argenté. En pratiquant de la sorte, nous avions réalisé soixante-neuf prises inférieures à 101 cm.

A l’exception de la lune blanche, les conditions de pêche avaient été bonnes pour réussir l’ouverture 2018. Pour un problème technique d’entrée à notre marina, c’était finalement à huit heures trente que nous avions pu commencer. Nos premiers lancers nous avaient rapporté un 95+. Après quoi, nous étions restés sans attaque jusqu’en milieu d’après-midi. C’était à ce moment que nous avions décidé de changer de section de fleuve. Là, nous avions trouvé des eaux limpides ainsi que des brochets actifs. En pêchant les bordures en lancer ramener, nous avions connu un vrai moment d’ouverture et réaliser douze prises. Ce qui pour une journée qui avait mal commencé était bien. Le lendemain matin, nous avions pu repartir vers une autre destination. La tendance climatique étant orageuse et la traîne ne donnant pas, nous avions rapidement enchaîné par une pêche au lancer ramener. Comme la veille, nous avions connu pareil succès jusqu’à l’arrivée en soirée d’un violent orage qui nous avait contraint de mettre fin à notre ouverture. Nous avions terminé sur un score final de vingt-six prises inférieures à 99 cm. Le fait d’avoir consacré seulement deux jours à cette date avait été une erreur car il était certain qu’en continuant, nous aurions pu faire beaucoup plus…

Après l’ouverture en Belgique où nous avions bien réussi, nous avions clôturé cette saison printanière par deux jours de pêche aux Pays-Bas. A notre arrivée, nous avions été surpris par la température de l’eau (23°). Ce qui avait eu pour conséquence de développer rapidement la végétation aquatique et de rendre la pêche difficile. Lors de la première journée, alors que nous étions en difficulté, la solution nous avait été apportée par le succès d’une personne pêchant les herbiers à partir du bord. Faisant de même, nous avions sauvé notre journée en réalisant sept prises inférieures à 80 cm mais cela avait été difficile et épuisant. Pour la deuxième journée, nous étions en mode prospection sur un ancien bras du Rhin. Après une matinée d’observation, nous avions été impressionnés par la faune de cet endroit. Ce qui signifiait un appauvrissement certain du poisson fourrage sur les bordures. En tenant compte de cela, nous avions décidé de pêcher largement en retrait des berges. Cela avait permis à ma partenaire de réaliser un magnifique 115+. En nous basant sur les résultats du World Predator Classic et du Predatortour 2018, proches de nos lieux de pêche, nous n’avions pas à rougir de nos résultats. En effet, les prises en gros brochets pour ces deux compétitions n’avaient pas été à la hauteur des attentes. Il était certain que la pêche professionnelle se faisait cruellement sentir sur ces lieux. 

Durant l’été chaud, nous avions décidé de pêcher certains grands fleuves. Cela avait été difficile car le poisson blanc s’était montré mouvant au point que nous avions dû à chaque sortie le rechercher sur de longues distances. L’activité du brochet s’était donnée par de courtes périodes aux premières lueurs matinales ou crépusculaires mais jamais consécutivement. Ce qui nous avait obligé de pêcher avec patience au lancer ramener en suivant les cassures au moyen de leurres segmentés. A la mi-août, nous avions été récompensés par la prise d’un 110+. A la fin de cet été, nous avions terminé sur un score de quatre-vingts prises inférieures à 114 cm.

Triste réalité, cela avait déjà repris à la fin août.

Durant l’automne, nous avions rapidement opté pour une pêche itinérante le long des canaux et polders. Le brochet devenu rapidement méfiant nous avait amené à étendre nos circuits de pêche sur des distances de plus de cent kilomètres à travers les parties septentrionales. En menant une pêche rapide au leurre, nous avions pu réussir et trouver ce que nous cherchions. Fin novembre, nous avions réalisé plus de deux cents prises dont neuf métrés. Très souvent, nous avions été interpellés par des citoyens hollandais inquiets qui nous avait demandé si nous étions en ordre de permis et conseillé de remettre nos brochets à l’eau. Ce qui avait été choquant. Lors d’une visite à une grande surface halieutique hollandaise, il nous avait été dit clairement par les commerciaux que le nombre de pêcheurs slaves était en augmentation d’année en année et qu’il était certain que ces résidents se nourrissaient notamment de poissons !