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Pêche du brochet : en rivière, en lac et en canaux.

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Nous étions retournés en Semois.

Après avoir pêché la Semois durant plus de quarante ans, nous avions stoppé en deux mille cinq toute pêche le long de ses rives. Agressée à ce moment par les cormorans, elle avait été littéralement ravagée. En 2017, nous avions décidé de la revisiter.

Lors de notre première visite, il avait été facile d’observer la présence de brochetons, certainement remis par les fédérations gérant la pêche. En ce qui concerne le poisson blanc, celui-ci était également présent. Nous avions terminé notre matinée sur un score de deux prises inférieures à 82 cm. Nous avions repris ensuite en soirée et avions été littéralement scotchés par le nombre d’attaques. Ces brochets n’étaient pas très gros mais parmi eux, il y avait deux 70+. Ce qui était remarquable.

Que s’était-il passé ?

Au moment de notre départ en 2008, les fédérations, aidées des pêcheurs locaux, s’étaient organisées pour réguler légalement les cormorans. Pour pallier au manque de poissons, celles-ci produisirent annuellement une manne piscicole de qualité au moyen des étangs avoisinant la Semois. Ces tâches difficiles et ardues avaient été bien menées. Elles finirent par payer.

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Lors de la deuxième visite, nous avions débuté au lever du jour sous une légère pluie en Semois luxembourgeoise. D’emblée, les brochets témoignèrent de leur présence au point qu’en milieu de matinée, nous étions à six prises dont 97 cm. Nous étions dans un grand jour et jamais, nous n’avions connu pareille euphorie sur ces lieux. En fin de journée, notre compteur renseignait treize prises dont onze brochets maillés !

Nous étions partis vers ces eaux avec la seule motivation d’essayer de prendre quelques brochets maillés. Nous avions compris rapidement que nous pouvions faire mieux au moment où un métré était venu attaquer dans nos bottes. Un point marquant avait été la morphologie de ces brochets, longilignes et agressifs. Ce qui correspondait au brochet de Semois d’autrefois.

Lors de la troisième journée, les brochets avaient répondu dès nos premiers lancers mais il nous était difficile de conduire les combats à leur terme. A midi, nous étions à cinq prises dont trois maillées pour une douzaine d’attaques. Alors que nous dînions en bordure de forêt, nous avions été rejoints par un sympathique bûcheron. En parlant, il nous avait confirmé le travail des fédérations. Toutefois, il nous avait appris que la pêche au vif était toujours d’actualité ainsi que les prélèvements. Très étonné de voir nos leurres et d’entendre nos résultats, celui-ci avait écouté nos conseils en matière de pêche sportive du brochet. En milieu d’après-midi alors que nous venions de reprendre, nous avions été rejoints par un de ces pêcheurs vacanciers pêchant au vif. Sans vouloir jouer sur la provocation, nous l’avions quitté en bout de parcours sur un score de 0-3 en notre faveur alors qu’il continuait à cafouiller dans sa goujonnière. Comme d’habitude, ces brochets avaient été décrochés dans leur milieu et relâchés directement.

Que s’était-il passé durant ce mois de juillet ?

En ce début de mois, la température des eaux avait terriblement chuté. A ce moment, le brochet de rivière très réceptif était devenu actif. Là était la raison de notre réussite. Encore une fois, la pêche au leurre avait été positive.

Lors de notre quatrième sortie, l’activité s’était donnée uniquement en matinée. Six prises inférieures à 91 cm avaient été réalisées. Après quoi celle-ci avait été coupée par l’arrivée des kayaks. A ce moment, nous étions restés sans attaque durant tout le reste de la journée. Bien que cette activité plaisancière nous avait été fatale, nous étions également certains que d’autres causes étaient liées à cette déconvenue, notamment l’absence de brochet sur les secteurs visités.

Lors des deux sorties suivantes, nous avions connu une hausse des températures qui réchauffèrent les eaux. L’activité du brochet avait également ralenti pour revenir à une activité plus normale. La condition de réussite dans ce cas avait été de pratiquer une pêche dès les premières lueurs du jour en jouant sur la provocation au moyen de leurres de surface. Toutefois, ces deux journées nous avaient permis de réaliser deux 90+ ainsi qu’un métré.

Nous avions terminé nos visites estivales par deux sorties. La première nous avait révélé qu’il n’y avait pas du brochet partout mais bien où les sociétés rempoissonnaient. Quant à la seconde, elle nous avait permis d'avoir la certitude que la pêche au vif pratiquée par les locaux était toujours d’actualité. La plus triste histoire, relatée durant cette sortie, avait renseigné la prise en 2016 d’un brochet métré (115 cm) à Dohan. Ce dernier avait été tué et mis au congélateur du restaurateur du coin qui l’avait oublié depuis lors !

 

Nous étions retournés en Semois…

Total des prises : 38 : 12<70 cm ; 17<80 cm ; 3<90cm ; 4<100 cm ; 98cm et 101 cm.