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Pêche du brochet : en rivière, en lac et en canaux.

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Sessions printanières 2023.

Le brochet en lac. (Rappel).

Avant le frai.

A la fin février, il faut s’inquiéter du déroulement du frai. Si au courant des mois de février, mars et avril, les eaux se réchauffent normalement, c’est à une température d’eau de plus ou moins 9° que le frai du brochet se passera en lac. A cette condition, il se déroulera bien et il est certain que la saison sera prometteuse. Cependant, si celle-ci varie en rechutant en dessous des 8°, le frai sera difficile. Le brochet en sortira malade et certainement stressé. La saison sera pénible, marquée par de longues périodes d’inactivité entrecoupées par des moments de frénésie. Seul, le repos hivernal le remettra en condition.

Au moment du frai.

Le frai du brochet a pour effet de les regrouper sur des zones d’attente. Ensuite, ils prennent la direction des frayères où ils se reproduisent progressivement en fonction de la maturité des femelles.

Après le frai.

Une fois terminé, ils restent groupés tout en se déplaçant et chassant. Cela est vrai tant que la température de l’eau reste inférieure à 12°. Une fois atteinte, les gros s’écartent du groupe en premier pour vivre en solitaire ou par paire. Puis généralement à la fin mai vient le frai du poisson blanc qui a pour effet de les regrouper à nouveau. A ce moment, ils harcèlent littéralement les bancs de gardons et brèmes. C’est le moment de la frénésie printanière.

La pêche du brochet à cette époque demande de pêcher vite en prospectant un maximum de postes, le but étant de les trouver.

Fermeture aux Pays-Bas.

Bien que nous aurions pu pêcher en mars, nous avions pris la décision de nous abstenir en raison du frai. Celui-ci avait débuté à la mi-mars sans interruption.

Session Irlandaise.

Sur les Lough Erne et Derg, dès les premiers réchauffements, le brochet métré avait été actif jusqu’à la mi-mars. Quant au frai, il avait débuté à la fin mars et s’était terminé après la mi-avril. Durant cette période, le brochet s’était montré moyennement actif à très actif suivant l’endroit et le moment. Lors de la compétition « Lough Ree* International Pike Festival and World Cup », Jacek Rafal Gorny* avait déclaré à la fin de la compétition : « Malheureusement, ce n'était pas un bon début pour nous. Nous avons terminé à la 12e place (sur 100 équipes). C'est beaucoup moins que ce à quoi nous nous attendions... Nous avons attrapé des poissons décents, mais nous n'avons pas pu attraper ces 100 cm +. Félicitations aux 5 premières places de la Coupe du Monde. ».

Lough Ree* est un lac au centre de l'Irlande. C'est le second grand lac que l'on trouve sur le cours du Shannon, entre le Lough Allen et le Lough Derg. Sa superficie est de 10500 ha. Il est renommé pour la pêche du brochet qui se pratique autour des îles.

Jacek Rafal Gorny* est un pêcheur polonais habitant en Irlande. Il est considéré comme l’un des compétiteurs le plus redouté sur les lacs irlandais.

A l’International Fishing Centre*, Michel Neuville avait également communiqué que ce début de saison avait été positif à la condition de les trouver ! Peu de temps avant notre départ, à la mi-avril, nous avions lu un dernier message venant du Watermill fishing lodge Ireland*. Celui-ci nous avait relaté le vécu de huit pêcheurs qui avaient réalisé 253 prises dont neuf métrés en six jours.

International Fishing Centre * : Centre de pêche en Irlande, région de Cavan sur le Lough Erne dirigé par Michel Neuville.

Watermill fishing lodge Ireland* : Centre de pêche situé en Irlande sur le Lough Erne dirigé par Pascal Brissaud.

A partir de ces messages, nous avions compris que les 95+ étaient plus en mode off que on. Il était certain que nous allions avoir difficile d’autant plus que nous nous étions accordés seulement six jours de pêche et que la météo avait annoncé un important refroidissement en milieu de session.

 

Météo avant notre arrivée : Nuage-soleil, t° de l’air : 15°, t° de l’eau : 11,5°, vent du S de 30 à 50 km/h, hPa :1030, lune noire.

En fonction des conditions climatiques, du frai non fini et des conseils de Gérard*, nous avions décidé de remonter vers le nord afin de pêcher les eaux du Lough Erne.

Gérard* est un ami anglais avec qui nous pêchons lors de nos séjours en Irlande.

Jour 1 : Météo : Soleil, t° de l’air : 16°, t° de l’eau : 13°, vent d’est soufflant en rafale jusque 55 km/h, hPa :1025, lune noire.

L’activité s’était donnée en trois temps. Le premier, en matinée, avait permis de réaliser facilement quatre prises dont deux métrés. Puis en milieu d’après-midi à force d’insister sur un poste occupé, six prises avaient été réalisées pour trois métrés dont un vingt livres. Ceci est une particularité de certains gros brochets irlandais qui nous font penser à des brochets semblables pris aux Pays-Bas, courts et massifs. Nous avions terminé cette journée en mode prospection et réalisé quatre prises supplémentaires. De retour à la mise à l’eau lors du débrief avec les guides français très présents sur nos lieux de pêche, nous avions compris que nous avions bien réussi.

Journée positive où le choix du leurre avait été déterminant.

Le premier de la session !

 

95+ : 2 100+ : 5

Jour 2 : Au matin, nous avions appris que Gérard s’était fortement abimé la cheville après notre départ. Nous avions été lui rendre visite et compris que notre session avait de forte chance de s’arrêter ou allait se compliquer par manque de bateau. 

Jour 3 : Météo : Nuage-soleil, t° de l’air : 13°, t° de l’eau : 12°, vent du nord à nord-est soufflant en rafale jusque 50 km/h.

Au matin, nous avions reçu un message qu’il nous attendait à la mise à l’eau. Embêtés, nous avions été obligés d’accepter son invitation. En raison de la situation et du monde sur l’eau, il avait été impératif de réussir rapidement une belle prise. Cela avait été le cas en réalisant en moins de vingt minutes un solide métré de seize livres et un 80+. Ensuite, il avait fallu attendre le milieu de l’après-midi pour retrouver une activité fébrile qui avait permis de réaliser cinq prises pour deux 95+ et un métré. De retour à la mise l’eau, nous avions constaté que nous étions les seuls à avoir poursuivi jusqu’au soir ainsi qu’un équipage polonais qui avait un score similaire au notre. Quant à Gérard, ancien boxeur, il s’accrochait en faisant le maximum pour tenir le coup et nous faire réussir. Le dernier jour suite à un e-mail de l’hôpital, nous avions appris qu’il avait une fracture à la cheville et qu’il devait s’y rendre sans tarder.

Journée difficile par manque d’activité ou mauvais secteur.

95+ : 2 100+ : 2

Jour 4 : Météo : Nuage-soleil, t° de l’air : -1° à 8°, t° de l’eau : 11°, vent du nord soufflant en rafale jusque 30 km/h.

Il avait gelé la nuit et la température maximale n’avait pas dépassé les 8°. Durant toute la matinée, nous avions galéré et réalisé deux 75+. Ensuite l’activité s’était donnée au moment le plus chaud de la journée. Cela avait permis de porter dix 75+ au compteur. Journée difficile sauf pour les pêcheurs de blancs pour lesquels les bourriches étaient lourdes en fin de journée.

Journée difficile, mauvais secteur.

95+ : 0 100+ : 0

Jour 5 : Météo : Nuage-soleil, t° de l’air : 7°, t° de l’eau : 11°, vent léger d’est en matinée et de sud-est en fin de journée.

De nouveau, nous avions trimé toute la journée pour réaliser quatre 75+. Alors que je n’avais plus d’espoir et que j’étais occupé à ranger le matériel, une violente attaque avait ébranlé ma partenaire qui avait encore une fois eu le mérite d’y croire jusqu’au bout ainsi que Gérard. A la mise à l’eau, nous avions appris que la pêche au blanc avait été exceptionnellement mauvaise ainsi que celle de la truite en rivière.

Journée de galère sauvée à la dernière minute.

95+ : 0 100+ : 1

Jour 6 : Météo : Nuage-soleil, t° de l’air : 12°, t° de l’eau : 12°, vent léger d’est en matinée et de sud-est en après-midi.

Durant cette journée passée en compagnie des pêcheurs de Watermill, nous avions eu deux moments d’activité. Le premier en matinée avait permis de réaliser quatre 75+. Puis, il avait fallu attendre le début de l’après-midi pour connaître un changement de direction du vent apportant une certaine douceur printanière et relancer la pêche. Cela avait permis d’ajouter huit prises supplémentaires à notre score final.

Journée mitigée juste positive pour le nombre et toujours mauvaise pour le 95+.

Le dernier de cette session…

95+ : 1 100+ : 0

Sur place en étudiant les données climatiques, nous avions compris que nous avions trois jours sur six pour tenter de sauver notre session. Malheureusement, un accident nous les avait réduit à deux ! Vu le moment et la situation, nous avions décidé de mener une traque intensive exclusivement à la traîne maniée. Lors du refroidissement correspondant à des Saints de glace prématurés, les gros brochets étaient présents sur nos parcours mais malgré nos efforts, ceux-ci étaient restés amorphes à nos actions. Les vents du nord et d’est les avaient littéralement plombés et cloués sur le fond. Dans ces conditions, nous étions fiers d’avoir réalisé notre objectif minimal. Nous avions quitté l’Irlande avec un certain regret…

50 prises 95+ : 5 100+ : 8

En fonction des prévisions climatiques, il était certain que si nous avions été résidents, nous n’aurions pas pêché durant cette période.

Réflexion :

Depuis le réchauffement climatique, les saisons changent d’une année à l’autre c-à-d qu’elles reculent ou deviennent totalement imprévisibles. Pour des pêcheurs baroudeurs, il n’est plus possible d’établir leur programme longtemps à l’avance. Pour réussir, nous pensons qu’il faut miser sur des sessions courtes de six jours de pêche en espérant avoir quelques moments positifs et parfois plus.

Réussir, même lorsque c’est difficile!

Session en Irlande avec Laurent.

 

 

 

Lorsque nous étions sur le point de prendre l’avion pour notre retour, nos amis Laurent et Jean-Philippe avaient débarqué à Dublin pour une session de dix jours dans le comté de Monaghan.

Le mot de Laurent : Durant ce séjour, nous avons pêché de façon itinérante en bateau et parfois à pied en pratiquant une pêche au leurre ainsi qu’au mort manié. Nous avons eu beaucoup d’attaques et réalisé 76 prises dont 105 cm. Nous avons quitté l’Irlande encore une fois avec une impression positive et avec la même envie d’y revenir au plus vite.

 

Session hollandaise.

Durant tout le mois de mai, la météo avait été orchestrée par des anticyclones qui nous avaient apporté des vents frais du nord. L’effet avait été de maintenir des températures en dessous des 16°.

Météo à notre arrivée : Soleil, t° de l’air : 18° maximum, t° de l’eau : 17°, vent N à N-E de 20 à 40 km/h, hPa :1031, lune : premier quartier.

Pour cette ouverture, en raison de l’importante navigation de plaisance qui allait se donner, nous avions pris la décision de pêcher deux matinées.

La première étant consacrée à la recherche de spécimens, nous avions joué sur la naïveté et l’agressivité du brochet à l’ouverture. Pour cela, nous avions décidé de mener une pêche active et provocante que nous avions optimisée en utilisant des leurres figuratifs de taille XXL associés à des couleurs flashy donnant à l’ensemble de la vivacité.

Quant à la deuxième sur le même plan d’eau, afin de ne pas nous répéter, nous avions décidé de mener une pêche en profondeur au moyen de leurres durs destinés aux brochets dérangés par la navigation de plaisance.

Jour 1 : Craignant une pêche de nuit intempestive, c’était à quatre heures du matin que nous avions mis à l’eau. Heureusement, cela n’avait pas été le cas et nous avions pu démarrer en toute quiétude aux premières lueurs du jour. Étonnamment, nous avions eu facile de trouver une importante concentration de poissons. N’ayant pas de Livescope, c’était avec notre sens de l’eau que nous l’avions abordée. Alors que nos deux premiers passages n’avaient rien donné et que nous étions seuls, nous nous en étions écartés le temps de faire le point. Le troisième passage avait été le bon pour ma partenaire ! Nous avions ensuite continué notre prospection durant deux heures pour trouver une seconde concentration. La première approche avait été la bonne et permis de réaliser un second métré et d’en décrocher un troisième au bateau. Par la suite, la navigation de plaisance devenant dérangeante, nous avions décidé d’arrêter en fin de matinée sur un score de deux prises métrées.

Matinée exceptionnelle pour le grand brochet.

Jour 2 : C’était en début de matinée que nous avions débuté en présence de nombreux bateaux de pêche. Comme prévu, nous nous étions lancés dans une traque plus active au leurre dur, mode de pêche que nous aimons pratiquer pour son côté ludique et productif. Rapidement, nous avions trouvé des partenaires de jeu et réalisé neuf prises. En début d’après-midi, nous avions mis fin à notre ouverture 2023 ainsi qu’à notre saison printanière. Nous avions atteint nos objectifs.

Matinée positive pour ce genre de traque.

 

12 prises 95+ : 2 115+ : 2

Hiver 2023. 

Total des prises (70+) en 16 jours de pêche : 89 dont 6 métrés.

95+ : 17 100+ : 6

Printemps 2023. 

Total des prises (70+) en 7 jours de pêche : 62 dont 10 métrés.

95+ : 7 100+ : 10