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Pêche du brochet : en rivière, en lac et en canaux.

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Sessions hivernales 2024 dans les canaux et polders hollandais.

En hiver comme aux autres saisons, le brochet se trouve près du poisson fourrage qui se positionne à cette saison dans les couches d’eau les plus chaudes. C’est là qu’il viendra se nourrir en début et fin de journée. Toutefois, il est également actif en milieu de journée lorsque les eaux de surface se réchauffent sous les rayons du soleil.

Dans les polders, les conditions de réussite sont :

De soigner l’approche et la présentation du leurre. 

De pratiquer par temps calme et froid le slow-Rolling* au moyen d’un poisson nageur de type suspending.

Slow-Rolling * : Il s’agit de ramener lentement un leurre qui nage de lui-même au ras du fond.

De pratiquer par temps venteux et ensoleillé une pêche de surface au moyen d’un poisson nageur de type swimbait.

En-dessous de 8°, le brochet étant devenu léthargique, c’est le moment de pratiquer la pêche maniée au poisson mort. Celle-ci prend tout son sens si elle est menée en finesse et talent. Sans quoi le mort posé ou dérivant peut également faire le travail. C’est également un bon moment pour le rechercher au moyen d’un streamer articulé, l’intérêt étant de pouvoir pratiquer une pêche lente.

 

Concernant les canaux hollandais ou grands plans d’eau, il est conseillé de le pêcher en direct au moyen d’un livescope au mort manié ou dérivant.

Hiver 2024 pêche dans les polders, compte-rendu de nos sorties.

Première sortie.

La météo précédant cette sortie avait été venteuse. Les vents modérés d’ouest avaient réchauffé l’atmosphère en faisant osciller les températures entre 8° et 10°.

Météo : Nuage, t° de l’air : 5° à 9°, t° de l’eau : 8°, vent d’O de 20 à 65 km/h, hPa :1017, lune gibbeuse décroissante.

Pour cette première session 2024, nous avions décidé d’oublier le bateau afin de pratiquer une pêche itinérante le long des polders et canaux de la Hollande-Méridionale. A notre arrivée, nous avions été soulagés de voir que le niveau des eaux était stable et que celles-ci étaient légèrement piquées.

Jour 1 : Aux premières lueurs du jour, nous avions commencé par trois prises dont un métré. Puis, nous avions visité une excellente section mais bizarrement, nous étions restés sans attaque. Certainement trop pêchés, les brochets l’avaient désertée. Finalement, il nous avait fallu attendre la fin de la journée pour porter trois prises supplémentaires à notre score dont un 95+.

Journée difficile mais payante.

Jour 2 : La nuit avait été douce. Dès nos premiers lancers, nous avions compris que le brochet était de sortie. Ce regain d’activité nous avait permis de réaliser jusqu’en début d’après-midi quatorze 70+ pour deux 95+, un troisième ayant été décroché à la suite d’un puissant rush. A la tombée de la nuit, nous avions quitté les polders en étant conscients que nous venions de vivre un bon moment de pêche !

Journée exceptionnelle de plus en plus rare.

Jour 3 : Durant toute la matinée, nous avions été mis en échec par des brochets suiveurs. En début d’après-midi, la situation avait évolué en notre faveur et nous avions été récompensés par les prises de six 75+ pour deux 95 cm. Le temps fort, nous l’avions connu en fin de journée où un métré nous avait échappé à l’approche de l’épuisette…

Journée difficile où nous avions dû y croire jusqu’au bout.

Jour 4 : Cette journée pluvieuse et venteuse avait rapidement transformé l’eau des polders en une eau boueuse. Trois 70+ avaient été pris en fin d’après-midi sur un tronçon peu touché par les effets désastreux de l’intempérie.

Journée impossible.

Ces quatre jours avaient été le reflet de la pêche au brochet en hiver. Un bon jour pour trois autres marqués par des poissons actifs uniquement au lever et au coucher de soleil. Il aurait été intéressant de refaire certains postes durant la nuit mais nous ne partageons pas cette façon de faire. Nous avions également testé positivement le Rapala-V Pike dont nous savions les qualités : déplacement d'eau, vibrations et attraction visuelle.

29 prises +/- 95 cm : 6

Deuxième sortie.

A la fin janvier, la tempête Isha avait bousculé le froid en laissant des vents modérés subtropicaux réchauffer l’atmosphère. Malgré la mauvaise phase lunaire, nous avions tenté notre chance durant deux jours dans les polders.

Météo : Ensoleillé, t° de l’air : 6° à 11°, t° de l’eau : 7°, vent d’O de 25 à 70 km/h, hPa :1026, pleine lune.

Sur place, nous y avions trouvé des eaux claires agitées par les vents forts d’ouest.

Jour 1 : En quelques heures, nous étions passés de l’hiver au printemps. Le brochet l’avait également ressenti et s’était mis en poste d’attaque. Notre but étant de réaliser du 90+, nous avions décidé de visiter un maximum de postes en pêchant vite au moyen de swimbait et en nous appuyant sur la direction du vent. Cette dynamique avait permis de réaliser trois 95+.

Journée positive en raison du vent et de son ensoleillement.

Jour 2 : Il avait gelé et nous avions dû attendre l’arrivée du soleil pour trouver des brochets réceptifs. Cette activité s’était arrêtée en début d’après-midi, moment où la luminosité avait faibli. Nous avions poursuivi jusqu’à la tombée de la nuit sans attaque.

Journée positive en matinée.

Durant ces deux jours, l’activité avait été liée à la luminosité. Nous avions réalisé dix-sept prises pour une douzaine de 75+.

17 prises +/- 95 cm : 3

Troisième sortie.

Météo : ciel couvert, t° de l’air : 7° à 11°, t° de l’eau : 9°, vent fort d’ouest, hPa :1020, dernier croissant.

Bloqués par la colère des agriculteurs, nous avions pu pêcher un jour. Sur place, les eaux étaient claires et agitées par les vents d’ouest. Il était certain que les conditions étaient au mieux pour réussir. Pourtant, il nous avait fallu attendre la fin de la matinée pour connaître le début d’activité qui n’avait fait que croître jusqu’en milieu d’après-midi, moment où nous avions réalisé six 80 + au swimbait, quatre 95+ ayant été décrochés. Piqués dans les dents supérieures du vomer*, nous n’avions eu aucune chance de mener ces combats à leur terme. Toutefois, nous avions eu le mérite de les provoquer au point de les faire craquer …

Journée exceptionnelle en raison des conditions climatiques.

Vomer* : La gueule du brochet est garnie de plus ou moins sept cents dents qui sont portées par le vomer, les maxillaires et les os palatins.

9 prises +/- 95 cm : 3

Quatrième sortie.

Les jours précédant cette session avaient été pluvieux.

Météo : Nuageux, t° de l’air : 7° à 14°, t° de l’eau : 9 °, vent de S-O de 25 à 45 km/h, hPa :1013, lune premier quartier.

Si l’hiver n’était pas terminé, le froid tant attendu par les patineurs hollandais était aux abonnés absents avec des températures dépassant les 14°. Quant aux brochets, nous étions certains qu’ils étaient occupés à se regrouper en vue du frai. Très agressifs entre eux, nous avions misé sur des imitations de brochetons.

Jour 1 : Bien que les conditions étaient positives pour réussir, nous avions galéré toute la matinée sans avoir d’attaque. Les postes étaient vides. En milieu d’après-midi, nous avions enfin trouvé un regroupement de mâles en poste d’attente. Les attaques avaient été franches et nous avaient permis de réaliser six 70+. Puis, c’était à la tombée de la nuit que nous avions réalisé un 95+ qui n’avait pu s’empêcher d’attaquer violemment un Realistic Pike Replicant.

Jour 2 : En matinée, les brochets s’étaient montrés réceptifs à l’action de nos leurres. Nous avions pu réaliser trois 75+ dont un métré. Alors que nous étions au moment le plus chaud de la journée, nous étions tombés par chance sur un rassemblement de brochets. Nous n’avions pas eu difficile de déclencher les attaques. Cinq 75+ avaient été pris et nous avions également décroché par notre faute un métré. Nous étions restés ensuite sans attaque jusqu’à la tombée de la nuit.

Jour 3 : Le ressenti printanier étant marqué, nous avions débuté cette journée avec beaucoup d’espoir. Etonnamment, cela n’avait pas été le cas et nous avions dû attendre la fin de l’après-midi pour réussir quatre 70+ postés en solitaire ainsi qu’un métré apparemment seul. Nous n’avions pas observé de regroupement.

Session difficile en raison de l’approche du frai.

20 prises +/- 95 cm : 3

Cinquième sortie.

La météo précédant cette sortie avait été venteuse et pluvieuse.

Météo : Nuage/ pluie, t° de l’air : 6° à 10°, t° de l’eau : 8°, vent d’O de 20 à 35 km/h, hPa :1000, lune gibbeuse décroissante.

Pour cette session de fermeture de quatre jours, nous avions trouvé à notre arrivée des eaux claires en ville et brunes en campagne, ce brunissement étant essentiellement dû au lisier ruisselant des pâtures !

Jour 1 : Il nous avait fallu attendre la fin de la matinée pour connaître le long d’un polder profond et clair une heure d’activité. Sur les huit attaques comptées, nous avions pu réaliser deux prises dont un 95+. En milieu d’après-midi, nous avions identifié sur un secteur à gros la présence d’un second 90+ que nous avions fait craquer en jerkant, le choix de la teinte ayant été déterminant.

Journée difficile en raison de la phase lunaire.

Jour 2 : En raison des intempéries, c’était en fin d’après-midi que nous avions pu tenter notre chance le long d’un polder affluant d’un fleuve. Celui-ci étant occupé, les violentes attaques n’avaient pas manqué mais elles avaient été encore une fois difficiles à gérer. Finalement, nous avions pu réaliser trois 75+. Certaine d’avoir identifié la présence d’un métré, ma partenaire avait pris la décision de marquer dix minutes d’attente en espérant ainsi estomper sa méfiance. L’énorme remous qui avait suivi son lancer avait conduit à un lourd combat qui en final avait donné la prise d’un métré exceptionnel pour des eaux de polder, 105+.

Journée positive.

Jour 3 : Profitant de cette journée ensoleillée, nous avions remonté vers Alkmaar afin de visiter quelques postes où nous avions rencontré un certain succès en 2023. A l’exception d’une violente attaque qui nous avait sectionné un leurre souple, nous avions dû nous contenter de trois prises.

Journée difficile.

Jour 4 : Après un bon début, nous avions été tenus en échec jusqu’en milieu d’après-midi. C’était à ce moment que nous avions réalisé quatre prises en moins 20 mn. Etonnés de ce sursaut d’énergie, nous nous étions empressés de nous rendre sur un premier polder connu pour sa profondeur et sa richesse piscicole. Directement, les brochets s’étaient montrés attaquants. Pris dans une frénésie assez exceptionnelle, nous avions réalisé huit prises dont deux 95+. C’était dans le noir que nous avions mis fin à notre session de fermeture.

Fin d’après-midi exceptionnelle.

Magnifiques brochets de polders !

24 prises +/- 95 cm : 5

Conclusion de notre session hivernale.

Pour réussir, nous avions dû pêcher régulièrement en appliquant nos méthodes c-à-d pratiquer une pêche itinérante, rapide et efficace en changeant régulièrement de régions. Il était certain que nous aurions pu faire mieux si nous avions eu plus de temps et aussi de meilleures conditions climatiques. Plus de temps nous aurait permis de pratiquer le mort posé si cher à nos amis hollandais. Quant aux conditions climatiques, elles nous avaient empêchés de pratiquer une pêche efficace en bateau. Celle-ci nous aurait permis d’accroître nos prises. Toutefois, nous avions réussi à atteindre largement nos objectifs en beaux poissons ainsi qu’en 70+.

A part ça.

Les cormorans étaient absents des endroits où nous les avions observés en 2023 mais nous étions également restés sans attaque sur ces lieux vides de poisson. Fin février lors de notre dernière session, beaucoup de nos prises avaient de sérieuses entailles, plusieurs étant mortelles !

Un autre point que nous avions observé et pas des moindres était la présence de silures dans les polders, ceux-ci étant certainement apportés par des pêcheurs.

Bilan hivernal 2024.

14 jours de pêche 99 prises 95 + : 16 100+ : 4